Cher.e.s observateur.trice.s nature,

Lors de la fusion régionale LPO Bourgogne-Franche-Comté, il avait été annoncé une fusion des bases de données VisioNature. Après plusieurs mois de développement, nous avons le plaisir d'inaugurer le nouvel outil d’inventaire participatif www.faune-bfc.org ! 

Faune-BFC c’est quoi ? C’est le fruit de la fusion des portails VisioNature anciennement départementalisés (Faune-Yonne, Faune-Nièvre, Obsnatu et oiseaux-cote-dor). C’est aussi une déclinaison de Faune-France zoomée sur notre région, avec une animation locale. Ainsi, contribuer à Faune-BFC, c’est contribuer à Faune-France et inversement. Ce portail de science participative dédié à la biodiversité est déjà riche de près de 10 millions d’observations ! Plus de 4 400 espèces sont répertoriées en région. Plusieurs outils (guide, fiche espèce, galeries photos et sons) offrent une assistance à la détermination. 
 
Ce qui change pour vous ? Plus besoin de jongler entre les portails. Vous retrouvez toutes vos données sur un site régional entièrement paramétrable. Concernant la saisie et la consultation, rien ne change, si ce n’est que, comme sur Faune-France, toutes vos observations (y compris les données hors région) sont mobilisables.  

Venez découvrir les nouveautés ce 4 octobre à 19h00 ! La LPO BFC vous invite à découvrir la nouvelle plateforme via une conférence de lancement en présentiel dans les locaux de notre siège social à Talant (21) ou en visio par une retransmission en direct sur Teams. L'événement aura lieu de 19h à 20h. Pour le suivi à distance, ça se passe par le lien ci-dessous ! 

Cliquez ici pour rejoindre la réunion

ID de la réunion : 319 262 320 739
Code secret : wNu4Fr
Télécharger Teams | Rejoindre sur le web
 

Au plaisir de vous y retrouver !

L'année ornitho 2023 est dores-et-déjà marquée par la découverte du Martinet pâle dans deux nouvelles villes françaises : Besançon / au moins 2 oiseaux (75km de Dijon) et Lyon / au moins une dizaine de couples (170km). En 2014, c'est à Bordeaux que ce proche cousin de notre Martinet noir était trouvé. Quant à nos amis Suisses, ils mettaient à jour en 2022 une petite colonie à Genève (150km de Dijon).

L'aire de reproduction connue de cette espèce méditerrannéenne et moyen-orientale s'accroît donc. Si cela traduit sans doute une plus forte et meilleure pression d'observation (comprenant une meilleure capacité d'identification de cet oiseau), il y a fort à parier qu'elle reflète également une réelle progression géographique. Le "Climatic Atlas of European Breeding Birds" (Huntley, 2007), tout comme les simulations récentes alliant paramètres climatiques et d’occupation du sol (Jiguet/CRBPO) prévoient en effet une extension de l’aire de reproduction du Martinet pâle au cours du 21e siècle. Estimée à moins de 1000 couples dans les années 70, sa popupation est réévaluée dans le dernier Atlas à 3000-5000 couples.

Si les découvertes bisontine et genevoise étaient de réelles surprises pour nos voisins franc-comtois et suisses, des suspicions avaient déjà été relevées à Lyon. L'espèce y était peut-être présente depuis quelques années, les quelques pâles pouvant aisément passer inaperçu parmi les milliers de noirs. Et s'il en était de même en Bourgogne ? Et si des Martinets pâles étaient déjà présents à Dijon, Beaune, Mâcon ou Chalon/Saône ? Ces villes présentent de belles populations de martinets, et qui sont les observateurs ayant prêté une attention à ces oiseaux en ce sens ?

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L'identification du Martinet pâle en Côte-d'Or nécessiterait une bonne documentation :

 - photos permettant de montrer le plumage plus clair, le ventre écailleux, le masque noir autour de l'oeil et la gorge plus largement blanche notamment,

 - et/ou enregistrements sonores, le cri du pâle étant descendant, moins aigu, et plus râpeux que celui du noir (délicat à juger à l'oreille sans une expérience solide, mais bien analysable par sonagramme)

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Enfin, et cela pourrait être d'une grande aide dans le cadre de recherches locales, la phénologie des deux espèces est différente :

 - dès fin juillet, les Martinets noirs quittent la France pour l'Afrique. Quelques oiseaux sont encore vus en août, début septembre pour les derniers retardataires (au-delà, c'est exceptionnel).

 - chez le Martinet pâle, la reproduction est plus tardive, avec les premiers départs en septembre, s'étalant jusqu'en octobre.

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En conclusion, si les premières recherches peuvent tout à fait débuter dès maintenant (nos voisins les ont trouvés tout récemment !), une attention encore plus grande devra être portée à tout martinet observé, notamment en ville, passé mi-août ! Afin d'estimer l'effort de prospection à la fin de l'été, n'hésitez pas à indiquer en commentaire des données de Martinet noir auxquels vous aurez prêté attention, la mention "pas de pâle".

A lire également, cet article très complet du Groupe Ornithologique des Bassin Genevois, avec écoute comparative des cris des deux espèces

Il y a 10 ans, c'est le Martinet à ventre blanc qui s'installait dans la capitale des ducs de Bourgogne, à la surprise générale. La stupéfaction fût plus grande encore durant l'été 2022, quand on apprit la reproduction du Martinet cafre en Corse, 2 ans après l'estivage d'un individu à Minerve dans l'Hérault ! Les Apodidae n'ont apparemment pas fini de nous surprendre...

                                     Données de Martinet pâle en France (et à Genève) en 2023 (www.faune-france.org)

Fait par et pour les observateurs, le Faune-BFC Infos (périodique semestriel) traite de l'actualité concernant les enquêtes, études ou observations naturalistes des six derniers mois. Le sommaire est constitué de l'actualité des bases de données de la région, des enquêtes réalisées ou à venir, de coups de projecteurs sur le suivi ou la connaissance d'une espèce, de la présentation d'actions d'étude ou de conservation et des derniers oiseaux rares de la région, etc. La diffusion est uniquement numérique.

Pour retrouver tous les anciens numéros, rendez-vous sur le site internet de la LPO BFC.

A la recherche d'idées et/ou rédacteurs : cet outil de communication, associatif et interactif, est donc fait par et pour les observateurs. Tout article est donc bienvenu pour relater une observation inhabituelle, valoriser une enquête très locale au même titre que régionale, faire des appels à observateurs, bref tout !!

Ce sixième numéro, traitera des données du premier semestre 2023 (01/01 au 30/06) et sera publié à l'automne avec le lancement de la base régionale Faune-BFC.

Vous trouverez ci-dessous les différentes rubriques disponibles. Au regard des manques, nous avons vraiment besoin de vos idées pour constituer le sommaire du prochain numéro. Bien sûr, tous les taxons sont concernés !

Edito : lancement de Faune-BFC

Actus : 6 actus très brèves

• Observatoire Oiseaux des Jardins : 10 ans de suivis
• Photos : plus besoin de les redimensionner
• Acoustoc : quizz d'apprentissage à la reconnaissance des chants d'oiseaux
• CHN : vos fiches d’homologation en ligne !
• Localisé à Arles ?
• à définir

Enquêtes et suivis : bilan d'enquêtes/suivis locaux ou régionaux

Aide à la saisie : permet de donner des astuces pour améliorer son utilisation de la base ou de l'application, gagner en rapidité, etc. (1 à 2 sujets à définir). N'hésitez pas à nous signaler vos problèmes ou les points sur lesquels vous aimeriez des conseils. Nous tacherons d'y répondre dans un de ces sujets.

Identification : une rubrique qui permet de mettre en lumière un espèce ou des espèces difficilements identifiables, avec tous les critères vous permettant de les distinguées.

Cette dernière rubrique peut aussi être remplacée par la rubrique "Hors normes" lors d'afflux remarquable par exemple.

Not'uralistes : article d'une page sur un sujet libre permettant à chacun de partager une observation qu'il ou elle a pu réaliser au cours du semestre.  

Zoom sur : zoom sur une espèce à définir

Chroniques naturalistes : sélection des données les plus remarquables sur chaque territoire (possibilité d'aider les bénévoles déjà impliqués)

Dernière page : Sélection de 6 photos (n'hésitez pas à nous indiquez les photos qui vous ont marqué)

N'hésitez pas à consulter les anciens numéros pour vous donner des idées ou identifier les sujets déjà traités.

Vous avez des idées ou des envies alors n'hésitez plus et envoyez vos propositions de sujets ou de participation à : matthieu.robert@lpo.fr

Merci par avance pour toutes vos propositions !

Les martinets et hirondelles sont, comme d’autres espèces, bien souvent les victimes insoupçonnées de travaux sur le patrimoine bâti (rénovation de façade, isolation par l’extérieur...). Ceci est le reflet d’une méconnaissance des enjeux de la part des différents acteurs plus que d’une réelle intention de les négliger. La LPO BFC a donc proposé à la ville de Dijon de s’empoigner de cette problématique comme a pu le faire Toulon accompagnée de la LPO PACA. Ainsi, du 15 juin au 15 juillet 2023, nous poursuivrons à Dijon la campagne bénévole de recensement des zones de nidification des martinets (et par la même occasion des hirondelles de fenêtre) débutée en 2022. Les résultats alimenteront une carte dynamique en ligne permettant aux différents acteurs (propriétaires, instructeurs de travaux...) de vérifier la présence d’enjeux liés à la faune sur le bâtiment concerné et de les intégrer le plus en amont possible au projet.

L'enquête débutée en 2022 (bilan joint) se poursuit cette année sur les secteurs non prospectés de la ville. Voici une carte des secteurs à prospecter (lignes rouges = rues prospectées en 2022, non prioritaires en 2023).

Vous souhaitez avoir plus d’information (notamment obtenir le protocole) et participer à cette enquête ? Contactez Matthieu à matthieu.robert@lpo.fr afin d'indiquer le secteur qui vous intéresse.

Une conférence est également organisée le mercredi 07 juin 2023 afin de vous présenter une nouvelle technique d'inventaire très efficace : la fientologie ! RDV donc à 19h00 au local LPO situé 3 allée Célestin Freinet à Talant (21240).

Document à télécharger :  RapportEnquateMartinetsDIJON2022sans_adresse_pracise-5884.pdf

La RNR-FE du Val Suzon lance une campagne de suivi de l'Engoulevent d'Europe au sein de la réserve et cherche des participants pour contribuer au suivi de l’espèce.

L’Engoulevent d’Europe est un oiseau migrateur insectivore qui niche dans les milieux ouverts non cultivés comme les pelouses sèches sur les coteaux calcaires du département.

Il s’identifie facilement au chant. Présent dans le Val Suzon, il fait l’objet d’un premier suivi en 2013.

Pour en savoir + : Engoulevent d'Europe - LPO (Ligue pour la Protection des Ois... - LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) - Agir pour la biodiversité

Ce suivi est renouvelé cette année en partenariat avec la LPO, dans le cadre du stage BTS GPN de 1^ère année de Mathéo Dagès.

Etant donnée la surface importante du site, nous avons besoin de bénévoles pour participer à ce suivi.

En quoi consiste le suivi ?

Le suivi se fera par écoute des chants des Engoulevent, en soirée, sur environ 25 zones, réparties dans la RNR- FE du Val Suzon.

Pour chaque secteur, les écoutes sont réalisées par un binôme, à la tombée de la nuit, pendant environ 2 heures. Les contacts auditifs sont notés et localisés.

Chaque soirée commencera par un regroupement des participants pour consignes et finira également par un regroupement pour débriefing.

Les personnes n’ayant pas de connaissances pourront participer en binôme avec une personne compétente.

A noter !

L’accès aux zones d’écoute pourra nécessiter des marches d’approche jusqu’à 1 ou 2 km, il est donc nécessaire d’être à l’aise en milieu naturel et bien chaussé.

Le suivi a lieu sur 2 semaines :

• Les soirs de la semaine du lundi 22 mai au vendredi 26 mai. Clôture des inscriptions le 15 mai au soir.
• Les soirs de la semaine du lundi 19 juin au vendredi 23 juin. Clôture des inscriptions le 12 juin au soir.

Ces dates pourront changer en cas de météo défavorable (Pluie, vent fort) et du nombre de participants.

Pour s’inscrire, c’est ici : https://forms.office.com/e/ZLVs4eHgxy

En fonction du nombre de réponses, nous retiendrons en priorité :

• Les personnes ayant des connaissances sur les oiseaux, a minima  sur l’Engoulevent d’Europe.
• Les personnes disponibles plusieurs soirs.

Les personnes retenues seront prévenues par mail le jour suivant la clôture des inscriptions.

Les conditions détaillées e la sortie seront précisées dans le mail.

Cette campagne de suivi fera l’objet d’une restitution auprès des participants (a minima par mail).

En vous remerciant par avance, je reste disponible pour toute question.

Marlene Treca
Conservatrice RNR et Forêts d’Exception du Val Suzon
Unité de Production Etudes Bourgogne-Franche-Comté
11, rue René Char - 21000 Dijon
Tél : 06 13 67 89 87

Photo : Engoulevent d'Europe © B. Fontaine

C’est en 2007 que le premier Faune a été mis en œuvre dans l’Hexagone, et plus précisément en Haute-Savoie. Le système a rapidement été déployé dans de nombreuse régions, aboutissant à la mise en ligne de 38 bases locales indépendantes.

En 2017, tous ces portails ont été connectés à Faune-France pour favoriser une restitution nationale des observations et permettre aux utilisateurs de retrouver toutes leurs données sur un même portail.

Cette organisation, qui implique des schémas complexes de synchronisation en temps réel entre portails, est devenu trop lourde à gérer et trop couteuse. Elle pénalise par ailleurs nos capacités de développement en mobilisant une énergie considérable pour résoudre de simples problèmes de maintenance.

Durant l’année 2023, l’ensemble des anciens portails Faune vont donc être progressivement remplacés par des sites miroirs de Faune-France, c’est-à-dire Faune-France avec un nom de domaine et une animation locale.

Ces sites miroirs, dont certains sont déjà fonctionnels (Faune-Normandie, Faune-Occitanie, Faune Nouvelle-Aquitaine par ex), sont pleinement paramétrables par les utilisateurs, qui peuvent choisir la portée géographique de leur portail.

En ce qui concerne les modalités de saisie et de consultation, rien ne change, si ce n’est que comme sur Faune-France, toutes vos observations françaises sont mobilisables, quel que soit le portail d’accès que vous choisissez. De nouveaux outils sont par ailleurs accessibles comme Mon coin de nature ou la Carte des oiseaux rares.

Durant la phase de transition entre anciens portails et sites miroirs, notre attention se portera essentiellement sur le bon déroulé de cette opération complexe. A partir de 2024, quand tous les anciens portails seront fermés, de nouveaux développements permettront d’accroître les paramétrages locaux des sites miroirs et de mettre en ligne des modules de restitution régionaux.

Légende l'image : Accouplement de Gazés Aporia crataegi. © Ph. Jourde

[Enquête régionale] Déjà 32 communes réservées pour prospection ! A 10 jours du début de l'enquête, l'objectif des 60 communes a inventorier est encore atténiable. Pour cela nous avons besoin de chacun de vous. Afin de connaitre les communes déjà prises par des bénévoles et/ou vous inscrire à cette enquête, vous pouvez consulter et remplir la liste ICI ou contacter Matthieu à : matthieu.robert@lpo.fr

Pour rappel, l’année 2023 est placée sous le signe de l’hirondelle de fenêtre à l’échelle Bourgogne-Franche-Comté !

Réalisée tous les 5 ans, l’enquête hirondelles de fenêtre, menée par la LPO BFC aura lieu pour la première fois à une envergure régionale ! Ces dernières décennies, on constate un déclin inquiétant de l’espèce, lent et régulier, avec -18% des effectifs depuis 2012 en Franche-Comté. Cette nouvelle enquête va alors permettre de suivre l’évolution des populations au niveau régional.

Le principe est simple, sur une commune donnée (la vôtre par exemple), arpenter l'ensemble des rues à deux reprises entre le 15 mai et le 15 juillet afin de recenser de manière exhaustive les nids d'hirondelles de fenêtre. Retrouvez l'ensemble du protocole et quelques conseils dans le guide de l'observateur en téléchargement ci-dessous.

Merci à tous pour votre implication !

Document à télécharger :  Guidedel-observateurenquatehirondelles2023-2164-3020.pdf

Comme déjà expliqué à plusieurs reprises depuis l'Atlas 2009-2012, le Pouillot fitis est un nicheur peu fréquent en Côte d'Or, lié le plus souvent à un habitat forestier ou semi-ouvert particulier de faible hauteur (pelouses calcaires avec buissons, coupes forestières...). Il est en Bourgogne, de plus, en limite sud de son aire de distribution.

Et pourtant, son chant est entendu un peu partout en avril : en ville, en bord de zone humide, etc. Il s'agit alors de migrateurs en halte, à qui il ne faut pas attribuer de code 3. Le passage du fitis culmine à la fin de ce mois et s'étend jusque mi mai. À partir du 15-20 mai, plus de problème pour attribuer de code 3 à chaque fitis chanteur (excepté migrateur tardif évident, en milieu urbain par exemple).

Mais avant cela (et en ce moment donc), seuls les fitis entendus dans un habitat favorable à une nidification et/où déjà connu pour accueillir des nicheurs chaque année peuvent se voir attribuer un code 3.

Merci !

                                                                       Pouillot fitis (photo : D.Guizon)